A Propos

« FARAFINA »(Afrique)

Chaque peuple cherche à conserver son identité en perpétuant ses traditions.

Le peuple Mossi est issu de Ouagadougou au Burkina Faso, depuis plusieurs décennies, une partie d’entre eux vit au Ghana.

Le peuple Mandingue est issu du Mali, depuis plusieurs décennies, une partie d’entre eux vit au Burkina. 

Malgré les kilomètres qui séparent ces deux peuples de part et d’autre de la frontière, ils ont le point commun d’être déracinés et de conserver leur identité et leurs traditions. Les frontières ont été tracées arbitrairement à la décolonisation. C’est par le langage, le chant, la danse, les coutumes et les traditions que les Mandingue comme les Mossi défendent leur unicité. Dans un monde qui se globalise et qui tend à gommer les identités culturelles, les communautés, elles, les protègent.

Ce reportage cherche à mettre en avant l’intégrité et l’incroyable énergie de cette Afrique qui se transforme tout en conservant son histoire orale a travers les âges. Les photos ont été prises au cœur du Ghana dans les forêts de Kumasi, et au Burkina Faso dans la région Mandingue de Bobo Dioulasso . C’est seulement après avoir vécu, partagé et appris à vivre avec ces personnes pendant cinq années que j’ai osé les prendre en photo afin de montrer toutes ces traditions si différentes et présentes dans leur quotidien. La musique a été le moyen de rencontrer et de découvrir les griots Mandingues de l’ouest du Burkina ainsi que le roi de Yamatwan et son peuple dans le sud ouest du Ghana. 

Ces deux régions ont une similitude : Les griots de Bobo Dioulasso viennent en fait du Mali et de Guinée et conservent leurs traditions depuis que les frontières les aient séparés de l’ancien Empire Mandingue. De même, la région du sud de Kumassi, au Ghana, est peuplée de Mossi venant de Ouagadougou (capitale du Burkina) dont les déplacements datent aussi d’avant la décolonisation. Dans les deux cas, les langues et les traditions sont totalement différentes de la région dans laquelle ils vivent.

Marco Cohen